Digital et confinement : les 5 points à retenir
Les 5 points à retenir sur l’usage des réseaux sociaux et des outils digitaux pendant le confinement.
La pandémie du Covid-19 a bouleversé les comportements numériques ces derniers mois partout dans le monde. Les milliards d’internautes, qui se sont retrouvés confinés pour tenter de lutter contre le virus, se sont tournés vers les médias sociaux et Internet, afin de rester en contact avec leurs proches, s’informer ou encore travailler depuis leur domicile.
Dans leur rapport, We Are Social et Hootsuite notent une forte augmentation de l’activité digitale dans les pays confinés, ainsi qu’une hausse significative de l’usage des médias sociaux ou encore des messageries instantanées.
Parmi les principaux enseignements à retenir de leur rapport, nous notons que le trio de tête reste inchangé avec Google, YouTube et Facebook, qui figurent sur le podium des sites les plus visités en avril 2020.
A noter également, l’explosion de l’utilisation des réseaux sociaux qui connaissent une hausse spectaculaire du fait des mesures de confinement prises par de nombreux gouvernements à travers le monde pour lutter contre le coronavirus : 304 millions d’utilisateurs supplémentaires (+8,7%) dans le monde.
En 5 points, je vous propose mon regard sur l’usage des réseaux sociaux et outils digitaux pendant le confinement.
Vous aussi, vous avez constaté ce fabuleux élan de générosité sur les réseaux sociaux pendant la crise sanitaire du Covid-19 ?
De nombreuses entreprises ont su adapter leur outil de production pour répondre à la demande de fabrication de masques, de gels hydroalcooliques, de protection.
D’autres encore ont su faire preuve d’ingéniosité en mettant au service de la communauté leurs compétences en impression 3 D.
D’autres encore ont proposé d’animer bénévolement des ateliers de montée en compétence sur des thématiques aussi diverses que variées : gestion et trésorerie, couture, communication, confiance en soi…
Nous avions tous, ou presque, une grande envie de partage, de lien humain… mais c’était difficile, voire impossible puisque nous ne pouvions pas nous voir physiquement.
C’est ainsi que les réseaux sociaux ont tenu leur rôle initial : nous rapprocher malgré l’obligation de distanciation sociale.
Alors, nous avons tous été participatifs, plus ou moins suivant nos habitudes, nos personnalités ou nos besoins.
- Qui d’entre vous n’a pas partagé des posts de commerçants annonçant son besoin d’écouler son stock de fleurs ou de légumes bio ?
- Qui d’entre vous n’a pas partagé les posts de demandes d’aides bénévoles à concevoir des masques ?
- Qui ne s’est pas inscrit sur le site ‘je veux aider’ afin de proposer son aide en local ?
- Qui n’a pas participé ne serait-ce qu’une seule fois à une visio familiale ou entre amis ?
- Qui n’a pas pris de nouvelles de la grande tante ou du vieil ami à qui on ne donne jamais de nouvelles habituellement ?
Tous ces exemples nous montrent à quel point nous avions, et avons toujours d’ailleurs, ce besoin quasi viscéral de garder le lien, d’apporter son aide, de se sentir utile.
👉 Les plateformes sociales nous ont grandement aidés à pouvoir y parvenir.
Eh oui, le confinement aura eu au moins ça de bon, c’est de nous confronter à notre vie de proximité : nos acteurs locaux souffrent, dans leur grande majorité.
Enfin pas tous : j’en veux pour preuve le petit poissonnier local itinérant qui n’a jamais autant vendu qu’en cette triste période ou encore le maraîcher qui n’arrive pas à tenir la cadence des commandes !
Un indicateur se trouve dans le rapport digital Hootsuite et We Are Social qui nous informe qu’Amazon perd légèrement du terrain, passant de la 12e place en janvier 2020 à la 16e position trois mois plus tard : nous préférons faire appel aux commerces de proximité, être acteur de la vie locale en soutenant nos commerçants et ainsi ne plus privilégier les GAFA.
La pandémie sanitaire nous a donc fait pleinement prendre conscience de l’importance de la vie en local, et pas seulement économiquement parlant.
Petite explication :
- Qui ne s’est pas intéressé à son voisin de pallier, qui n’a pas pris de nouvelles du voisin du 3ème étage qui vit seul et a des difficultés à emprunter l’escalier.
- Qui n’a pas applaudi à 20h le soir pour remercier le personnel soignant, les pompiers, les hôtes-esses de caisse ? Qui hein ?
- Qui ne s’est pas décidé à acheter des légumes bio au maraîcher du coin, à acheter des yaourts ou du fromage produit et fabriqué à proximité de chez soi ?
- Qui n’a pas commandé un plat à emporter au restaurant au bas de sa rue pour lui montrer qu’on le soutient ?
- Et les masques alors, oui parlons-en ! Face à ce scénario catastrophe de pénurie de masque protecteur, qui n’a pas participé de près ou de loin à leur production ou au relais de posts de couturières voisines qui en fabriquent ?
Qu’on le veuille ou non, ce confinement nous a rapproché : besoin de retourner sur le marché dominical, besoin d’acheter des produits made in France ou même locaux ; besoin de prendre des nouvelles de ses voisins proches pour s’assurer qu’ils vont bien et ne manquent de rien.
Et ce confinement nous a rapproché notamment grâce aux outils digitaux qui ont pleinement joué leur rôle !
Les prises de commandes et paiements en ligne ont aidé la distanciation sociale et ont permis de conserver les gestes barrière tout en facilitant les achats.
Les réseaux sociaux ont permis les élans positifs de partage de musique, les initiatives de soutien au personnel soignant, ou d’autre cœur de métier.
Les plateformes sociales nous auront également permis de garder plus facilement le lien social et professionnel : un indispensable pendant ce confinement !
Un mot d’ordre pendant cette période confinée : TÉLÉTRAVAIL.
La crise du Covid-19 a fait passer 40% des Français en mode "télétravail" selon les chiffres de l'association nationale des DRH.
Le confinement a fait passer le télétravail de la théorie à la pratique. Une pratique massive puisque 1/3 des salariés sont contraints de travailler depuis leur canapé. Même si ce télétravail imposé dans l’urgence sanitaire et subi n’a pas grand-chose à voir avec une vraie politique d’organisation du travail à distance, la formule séduit les Français. D’après une étude IFOP pour BNP Paribas Real Estate, plus de la moitié d’entre eux (53%) aimeraient que ça continue après la crise.
Une nouvelle façon de travailler s’est donc imposée à nous pendant le confinement. Il a fallu tous nous adapter : salariés tout comme dirigeants.
Pour favoriser le télétravail et l’interaction professionnelle, les outils principalement utilisés ont été :
- Les plateformes de visioconférence et notamment ZOOM ou TEAMS
- Les messageries instantanées : whatsapp, slack
- Les outils digitaux de travail collaboratif : trello, suite google
- La messagerie e-mail
Le rapport digital Hootsuite & We Are Social nous précise notamment, qu’au mois de mars, où la plupart des pays ont démarré leur confinement et avec l’essor du télétravail pour de nombreux collaborateurs, la plateforme de vidéoconférence Zoom a réalisé un grand bond. Avec 200 millions d’utilisateurs actifs par jour, soit 20 fois plus qu’avant le début de la pandémie, l’outil intègre le classement des applications les plus téléchargées entre le 1er et le 30 mars 2020 en se classant à la 6e position, derrière TikTok et les 4 applications du groupe Facebook.
Pour les entrepreneurs, ce confinement et récession de l’économie a été également significatif d’agilité !
En effet, grand nombre d’entre nous ont dû s’adapter à cette crise, non seulement en se familiarisant aux nouveaux outils mais également en ajustant, dans la mesure du possible, son offre de services : par exemple, proposer des services, jusqu'à uniquement en présentiel, à distance. Un vrai défi que certains d’entre nous ont su relever, notamment et principalement dans le monde de la formation.
Cela fait quelque temps déjà que nous entendons parler de formation à distance.
Certains d’entre nous, ont déjà même pu en bénéficier. La formation à distance s’est démocratisée récemment, avec notamment les MOOC (Massive Open Courses Online) et les webinaires (conférence en ligne).
Pour les MOOC, il existe aujourd’hui différentes plateformes qui proposent des formations gratuites ou non, certifiantes ou non, plus ou moins longues : parmi les plus connues tuto.com, funmooc…
Concernant les webinars, il s’agit, à proprement parlé, plus d’informations que de formations.
Les centres de formation traditionnellement habitués à former en présentiel se sont, eux-aussi, mis à la formation à distance (FOAD) ou du moins en partie : on parle alors de Blended Learning.
Ils développent également de plus de plus de formations e-learning 100% en distanciel.
Mais alors, les atouts de la formation à distance, quels sont-ils vraiment ?
Qu’apporte la FOAD pour les entreprises ? Et surtout quels sont les bénéfices pour les apprenants ?
🧐 D’un point de vue entreprises :
- Frais de déplacement réduit
- Offrir la formation à un public large sans coût supplémentaire
- Formation étalée dans le temps
- Formation adaptable en séquence au public concerné sur une même thématique
- Meilleur suivi des apprenants grâce aux plateformes LMS (Learning Management Sytem), suivi personnalisé
- Indicateurs de performance
- Tableau de bord
🧐 D’un point de vue apprenants :
- Une plus grande liberté organisationnelle : live ou replay, ne pas être bloqué sur une journée entière de travail
- Possibilité de se former en télétravail, à la maison par exemple
- Bénéficier d’un accompagnement personnalisé en visio ou par tchat
- Contenu ludique et interactif
- Bénéficier de séquences de formation plus courtes favorisant la concentration et la mémorisation
Pendant le confinement forcé lié au Coronavirus, nous avons été nombreux à vouloir utiliser profitablement notre temps. Nombre d’entre nous se sont rués pour sur des plateformes de formation en ligne : tuto.com, funmooc, cned, formations google…
Grâce au dispositif gouvernemental FNE, proposant une prise en charge à 100% des formations pour les salariés en chômage partiel, les collaborateurs et leurs employeurs ont cherché LA formation répondant à leurs besoins.
Et leurs 1ers retours sont éloquents : « Habituellement la formation à distance représente environ 10 % des demandes, on a depuis largement doublé, voire triplé ces volumes », dévoile Pierre Courbebaisse, président de la Fédération de la formation professionnelle (FFP). Le constat est le même pour de nombreux organismes. « Depuis l’instauration du confinement, les demandes explosent. Si la première semaine, nous recevions plus de 1000 demandes d’inscription par jour, aujourd’hui ce sont plus de 2000 demandes par jour pour nos formations… ».
Qu’on le veuille ou non, tous les secteurs d’activité ont été confrontés à la transformation digitale de leur activité. Certes, plus ou fortement eu égard à leur état d’avancement avant la crise.
Toutes les entreprises ont mené une réflexion sur l’adaptation digitale de ses services pour faciliter la vie de ses clients :
- Le coiffeur pour faciliter la prise de rendez-vous en ligne
- Le commerçant du coin pour faciliter le paiement par carte bancaire ou la commande en ligne
- Les entreprises revisitant leurs outils de communication interne pour faciliter le télétravail
- Les entrepreneurs pour imaginer la déclinaison on-line de leurs services ou produits
- Les entrepreneurs imaginant d’autres leur communication sur des canaux digitaux (blog, réseaux sociaux…)
👉 Une chose est sûre, rien n'est plus vraiment comme avant.
La période de confinement a révélé toute l'importance du digital dans la stratégie de développement des entreprises et le maintien d'une partie de l'activité.
L’objectif de cet article est d’une part de compléter les informations que vous avez certainement déjà ; et d’autre part de mener une réflexion sur l’importance des outils digitaux dans notre société actuelle : contraintes, avantages, bénéfices. Et de la nécessité impérieuse d’adaptation et d’agilité !
🤩 J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cet article que j’en ai pris à l’écrire. Il s’agit de mon 1er article, peut-être le début d’une longue histoire !
Delphine Bourdon, boosteuse en digitalisation